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L'industrie agroalimentaire est aujourd'hui en première ligne face à l'urgence climatique. Alors que les réglementations s'accumulent et que les consommateurs exigent plus de transparence et de durabilité, les entreprises sont appelées à repenser en profondeur leur chaîne de valeur. Et pour cause : jusqu'à 80 % de leurs émissions de gaz à effet de serre se trouvent dans leur scope 3, en amont, côté agriculture.
Pour les DAF, DG, DRH et responsables RSE, cette réalité pose une question centrale : comment mesurer, comprendre et agir sur le coût carbone de l'approvisionnement agricole ? Plus encore, comment transformer cette contrainte en levier de performance ?
Dans cet article, nous vous expliquons pourquoi les leaders du secteur, comme les minoteries ou les transformateurs de lait et l’ensemble des acteurs agro-alimentaire, lancent aujourd'hui de vastes programmes d'agriculture régénérative avec leurs fournisseurs. Et comment ils les financent, les pilotent, et s'en servent pour bâtir des avantages concurrentiels décisifs.
Le scope 3, selon le GHG Protocol, regroupe toutes les émissions indirectes d'une entreprise. Pour l'agroalimentaire, cela inclut notamment la culture des matières premières (blé, maïs, lait, soja...), le transport amont et l'utilisation de produits chimiques comme les engrais ou les phytosanitaires. Or, dans les filières agricoles, ce scope est souvent largement majoritaire dans l'empreinte totale. Un transformateur de lait peut avoir jusqu'à 90 % de ses émissions concentrées sur la production laitière elle-même.
Le problème, c'est que ces données sont encore souvent estimées sur la base de moyennes sectorielles, obsolètes ou peu fiables. En ne mesurant pas le carbone réel de leurs fournisseurs, les entreprises s'exposent à des risques de réputation (greenwashing), prennent des décisions d'investissement sur des bases floues et passent à côté de gisements d'économie, de réduction ou de valorisation. À l'inverse, les entreprises qui mesurent finement l'empreinte carbone de leurs filières agricoles peuvent modéliser leur "coût carbone", c'est-à-dire la facture climatique de leur sourcing, et la faire évoluer.
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Aujourd'hui, une triple pression s'exerce sur les entreprises agroalimentaires. Côté marchés, les consommateurs demandent des produits traçables, bas carbone et responsables. Côté distribution, les distributeurs intègrent des critères climatiques et carbone dans leurs référencements. Et côté financement, les acteurs bancaires et assurantiels conditionnent de plus en plus leur soutien à des engagements climatiques structurés : trajectoires validées SBTi, conformité avec la CSRD, taxonomie verte.
Ne pas amorcer de démarche de réduction en amont, c'est risquer de perdre l'accès à certains marchés ou financements. Mais c'est aussi compromettre la sécurité de ses approvisionnements. En effet, l'agriculture régénérative favorise la fertilité des sols, la résilience climatique des cultures et la réduction de la dépendance aux intrants. Elle permet ainsi de sécuriser la production sur le long terme, tout en améliorant l'image de marque.
Enfin, les projets d'agriculture régénérative permettent de réduire les émissions de scope 3 à la source. Les pratiques mises en place – couverture des sols, réduction du travail, agroforesterie, etc. – génèrent une réduction mesurable des émissions et créent un levier de contribution carbone à forte valeur ajoutée.
Changer les pratiques agricoles demande des investissements : en matériels, en achat de semences et une perte légère des rendements variable en fonction de la météo. Cela prend du temps et implique une prise de risque économique pour les agriculteurs à considérer. Il est donc indispensable pour les entreprises de modéliser ces coûts avec des outils dédiés, pour construire une trajectoire réaliste et partagée.
Plusieurs modèles de financement émergent. Certains industriels choisissent la contribution volontaire bas-carbone (Label bas-carbone ou standards internationaux). D'autres mettent en place des bonus de prix au kilo ou à la tonne de matière première. D'autres encore s'engagent dans des contrats de transition pluriannuels, tripartites, qui associent producteurs, collecteurs et transformateurs.
Ces mécanismes permettent à l'entreprise de financer une partie de la transition, de valoriser ses engagements climat et de partager les risques et les bénéfices avec ses fournisseurs. L'idéal est de définir des objectifs clairs, mesurables, avec un plan de financement étalé dans le temps.
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Ne pas s'engager dans la décarbonation du scope 3 agricole, c'est prendre plusieurs risques majeurs. D'abord, un risque réglementaire et d'image : la directive CSRD impose de publier ses émissions scope 3 et un plan de réduction. Le standard SBTi FLAG exige des réductions mesurables sur le scope 3 amont. Et les entreprises qui communiquent sans actions réelles s'exposent à des accusations de greenwashing.
Ensuite, un risque commercial. De plus en plus d'appels d'offres incluent des critères ESG, et les distributeurs peuvent déréférencer des produits jugés non conformes. Quant aux consommateurs, ils attendent des preuves concrètes, pas des promesses.
Enfin, il y a un risque opérationnel. Les fournisseurs agricoles peu résilients sont plus exposés à la volatilité climatique, à la hausse du prix des intrants, à la baisse de la qualité. Cela peut déstabiliser l'ensemble de la chaîne de valeur.
SysFarm propose une solution complète pour mesurer, piloter et financer la transition bas-carbone dans vos filières agricoles. Notre outil permet de collecter des données réelles à la parcelle, de les agréger par fournisseur, par région ou par filière, et de visualiser le coût carbone de vos approvisionnements.
Nous accompagnons également la conception et le pilotage de projets de transition. Cela commence par un diagnostic agroécologique des exploitations, la co-construction d'un plan de transition sur 3 à 5 ans, et le suivi des pratiques et des indicateurs carbone et biodiversité.
Nous vous aidons aussi à structurer vos contributions climatiques, en les intégrant dans vos trajectoires SBTi FLAG, en assurant leur conformité avec le Label bas-carbone, le GHG Protocol ou la CSRD, et en créant des indicateurs financiers de ROI climat.
Dès la première année, nos clients obtiennent des résultats concrets : visualisation des émissions réelles par fournisseur, mise en place de leviers techniques à impact rapide, communication structurée pour leurs rapports climat ou RSE.
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La décarbonation de l'agriculture est un défi collectif, mais c'est aussi une formidable opportunité pour les entreprises qui sauront s'en emparer. Elle permet de réduire les risques et les coûts futurs, de créer de nouvelles valeurs dans les filières et de se différencier durablement sur les marchés exigeants.
Chez SysFarm, nous accompagnons déjà des industriels agroalimentaires, des minoteries, des coopératives et des transformateurs laitiers dans cette transformation.
Vous souhaitez mesurer l'empreinte carbone réelle de vos approvisionnements ? Vous voulez lancer des projets avec vos fournisseurs agricoles ? Contactez-nous dès aujourd'hui pour amorcer une trajectoire ambitieuse, mesurable et créatrice de valeur.
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