Les couverts végétaux, connus sous diverses dénominations telles que intercultures ou CIPANS (Cultures Intermédiaires Piège à Nitrate), jouent un rôle essentiel dans la préservation des sols agricoles. Après les moissons et les labours, ces cultures intermédiaires viennent recouvrir le sol, évitant ainsi qu'il ne reste nu.
Constitués d'une diversité de plantes, leur objectif principal est d'occuper l'espace entre deux cultures successives. Cependant, leur impact ne se limite pas à cela. Les couverts végétaux agissent comme de véritables pièges à éléments fertilisants tels que l'azote, le phosphore et la potasse.
En capturant ces nutriments, ils préviennent le lessivage, empêchant ainsi que ces éléments ne se déversent dans les nappes phréatiques. Lors de leur destruction, que ce soit par broyage ou semis, les couverts végétaux libèrent naturellement ces éléments fertilisants, fournissant ainsi une source de nutrition précieuse pour la future culture. C’est une pratique agricole ingénieuse qui favorise à la fois la durabilité des sols et la productivité agricole.
Les couverts végétaux capturent le CO2 de l’air grâce au principe de la photosynthèse et le stockent dans les sols. C’est un des leviers agroécologiques les plus performants et les plus utilisés dans la réalisation de projets de transition bas carbone des exploitations agricoles.
Le potentiel de réduction d’émission du bilan carbone de l’exploitation est de 500 kg eqCO2/an/hectare à 2 500 kg eqCO2/ha/hectare.
Les couverts limitent le travail du sol par les machines, ce qui réduit indirectement les émissions dûes à l’utilisation des machines, mais aussi les coûts liés à ce travail réduit. En revanche, cette pratique nécessite des coûts d’achats de nouveaux équipements, sa mise en place est complexe.
On estime le coût d’intégration des couverts de 30€ à 75€ par hectare et par an.
Les bénéfices liés aux couverts végétaux sont multipliés :
Les engrais organiques représentent une alternative écologique et durable, issus de déjections animales ou de résidus organiques tels que :
Ces produits jouent un rôle crucial dans l'enrichissement du sol en apportant des éléments fertilisants de manière naturelle, tout en contribuant à l'augmentation du carbone organique. L'avantage majeur de ces engrais réside dans leur capacité à réduire la dépendance à l'égard des engrais synthétiques produits par l'industrie chimique ou extraits de gisements.
En favorisant l'utilisation d'engrais organiques, l'agriculture peut réduire son empreinte écologique en limitant l'impact environnemental associé à la production et à l'utilisation d'engrais chimiques.
Ce choix éclairé ouvre la voie à des pratiques agricoles plus durables et respectueuses de l'environnement, tout en maintenant la fertilité des sols pour les générations futures.
Le potentiel de réduction d’émission du bilan carbone de l’exploitation est de 200 kg eqCO2/an/hectare à 1 100 kg eqCO2/ha/hectare.
On estime le coût d’intégration des couverts de 50€ à 60€ par hectare et par an.
Les bénéfices liés aux engrais organiques sont multipliés :
Les résidus de cultures sont les pailles de cultures (blé et orge majoritairement). Ils offrent aux agriculteurs une opportunité économique notable. Ces résidus peuvent être exportés et vendus à des éleveurs ou à des négociants en paille, générant ainsi des revenus supplémentaires pour les exploitants agricoles.
Cependant, une transition vers des pratiques plus durables implique de reconsidérer cette exportation au profit d'une restitution des résidus au sol. Cette approche présente des avantages environnementaux significatifs.
En intégrant les pailles dans le sol, on favorise la création d'humus et l'ajout de matière organique, stimulant ainsi le stockage naturel du carbone dans le sol. En plus de contribuer à la séquestration du carbone, cette pratique améliore la fertilité du sol de manière naturelle, promouvant une agriculture plus durable et respectueuse de l'environnement. La valorisation des résidus de cultures devient ainsi un levier stratégique non seulement pour les finances des agriculteurs, mais également pour la préservation à long terme de la santé des sols agricoles.
Le potentiel de réduction d’émission du bilan carbone de l’exploitation est de 1 460 kg eqCO2/an/hectare à 5 800 kg eqCO2/ha/hectare.
Aucun coût supplémentaire n’est à prévoir pour ce levier.
Les bénéfices liés à la restitution des résidus de culture sont multipliés :
Les légumineuses ont la capacité unique de capter naturellement l'azote atmosphérique, qui possède un pouvoir de réchauffement global 300 fois plus puissant que le dioxyde de carbone (CO2), le stockant habilement dans leurs racines.
Ce processus leur offre un double avantage environnemental. D'une part, les légumineuses n'ont pas besoin d'engrais externes pour leur croissance, réduisant ainsi la dépendance aux intrants chimiques. D'autre part, en stockant l'azote dans le sol, elles fournissent une source nutritive précieuse pour les cultures suivantes, participant ainsi à la préservation de la fertilité du sol de manière durable.
En intégrant ces légumineuses dans les pratiques agricoles, les agriculteurs peuvent non seulement bénéficier d'une culture économiquement viable mais aussi contribuer activement à la réduction de l'empreinte écologique de l'agriculture conventionnelle. Une symbiose naturelle au service d'une agriculture plus respectueuse de l'environnement.
Le potentiel de réduction d’émission du bilan carbone de l’exploitation est de 1 000 kg eqCO2/an/hectare à 2 000 kg eqCO2/ha/hectare.
On estime le coût d’implantation de légumineuses de 20€ à 40€ par hectare et par an.
Les bénéfices liés à l’implantation des légumineuses sont multipliés :