L'urgence du changement climatique est devenue une réalité incontestable qui nécessite une action immédiate et concertée à l'échelle mondiale. Les preuves scientifiques abondent, démontrant que les activités humaines ont considérablement accéléré le réchauffement de la planète au cours des dernières décennies.
L’agriculture contribue également au changement climatique en émettant des gaz à effet de serre, principalement du dioxyde de carbone (CO2), du méthane (CH4) et du protoxyde d'azote (N2O). Ces émissions sont principalement dues à l'utilisation d'engrais chimiques, à la déforestation, à la production animale intensive et aux pratiques agricoles non durables.
L’agriculture biologique, de par ses pratiques culturales, permet de contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique d’une part en limitant les rejets polluants et d’autre part en stockant davantage de CO2 dans le sol.
Les émissions de gaz à effet de serre sont réduites grâce à plusieurs pratiques agricoles durables :
La séquestration du carbone est également encouragée par plusieurs pratiques agricoles durables :
L'agriculture biologique joue un rôle capital dans la protection des espèces et la restauration des écosystèmes terrestres et aquatiques. Ceci est rendu possible par :
Le rapport de l’Itab reconnaît que l'agriculture biologique favorise la diversité et l'abondance des espèces, tout en préservant les services écosystémiques tels que la pollinisation et la régulation.
En outre, cette biodiversité est également précieuse pour les agriculteurs biologiques :
Lorsqu'ils envisagent de passer à l'agriculture biologique, les agriculteurs se trouvent confrontés à plusieurs défis significatifs qui nécessitent une réflexion approfondie et une planification méticuleuse. Parmi ces défis, on peut identifier les principaux suivants :
La transition vers l'agriculture biologique peut entraîner des coûts initiaux importants pour les agriculteurs. Ces coûts comprennent l'achat de semences biologiques certifiées, la conversion des terres agricoles aux normes biologiques, et l'investissement dans de nouvelles pratiques agricoles durables. Ces dépenses peuvent représenter un fardeau financier significatif pour les exploitations agricoles, en particulier pour celles de petite taille ou à faible revenu.
Passer à l'agriculture biologique nécessite souvent des ajustements techniques importants dans les méthodes de production agricole. Les agriculteurs doivent apprendre de nouvelles techniques de gestion des cultures, telles que la rotation des cultures, le compostage, et le contrôle biologique des ravageurs. Ils doivent également s'adapter à des pratiques de gestion du sol plus complexes et à des normes de certification rigoureuses. Ces ajustements techniques peuvent demander du temps, de la formation et de l'expérimentation pour être pleinement maîtrisés.
La transition vers l'agriculture biologique peut présenter des risques de rendement pour les agriculteurs, notamment une diminution initiale des rendements agricoles. Les méthodes biologiques de lutte contre les ravageurs et les maladies peuvent être moins efficaces que les pesticides chimiques conventionnels, ce qui peut entraîner des pertes de récoltes pendant la phase de transition. De plus, les variations climatiques et les conditions météorologiques imprévisibles peuvent également affecter les rendements agricoles, ajoutant une dimension supplémentaire d'incertitude pour les agriculteurs en transition.
Il existe un ensemble d'opportunités et d'incitations qui facilitent le processus du passage au bio. Les gouvernements et les organisations agricoles proposent des subventions spécifiques pour soutenir la conversion vers des pratiques agricoles biologiques.
Ces subventions peuvent couvrir une partie des coûts initiaux associés à la transition, tels que l'achat de semences biologiques, la mise en place de pratiques agricoles durables et la certification biologique des exploitations.
De nombreux programmes de formation sont disponibles pour accompagner les agriculteurs dans leur transition vers l'agriculture biologique. Ces programmes offrent une expertise technique, des conseils pratiques et des ressources éducatives pour aider les agriculteurs à comprendre les principes de l'agriculture biologique, à mettre en œuvre des pratiques durables et à résoudre les défis rencontrés pendant le processus de conversion.
BQ : Les formations peuvent couvrir divers aspects de l'agriculture biologique, tels que la gestion du sol, la lutte biologique contre les ravageurs, et les pratiques de rotation des cultures.
Les certifications biologiques sont une incitation importante pour les agriculteurs qui choisissent de passer à l'agriculture biologique. La certification biologique atteste que les produits agricoles sont produits selon des normes biologiques strictes, garantissant ainsi leur qualité et leur intégrité écologique. Les produits biologiques certifiés bénéficient souvent d'une demande croissante de la part des consommateurs soucieux de l'environnement et de leur santé, ouvrant ainsi de nouveaux débouchés commerciaux et des opportunités de marché pour les agriculteurs biologiques.
Les agriculteurs qui souhaitent faire la transition vers l'agriculture biologique bénéficient d'un large éventail d'opportunités et d'incitations, notamment des subventions gouvernementales, des programmes de formation et des certifications biologiques. Ces incitations jouent un rôle crucial en soutenant et en encourageant les agriculteurs à adopter des pratiques agricoles durables et respectueuses de l'environnement, contribuant ainsi à la promotion d'une agriculture plus écologique et responsable.